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Né à Frata (Roumanie) en 1915, il est venu en Italie puis en France dans l'après-guerre, après des études de lettres et de sciences religieuses dans son pays. A Paris il se spécialisa en ethnologie africaine sous la direction de Marcel Griaule, professeur à la Sorbonne, et rejoignit ce dernier au Soudan français, l'actuel Mali. Il étendit ses investigations à diverses populations : Dogon, Bambara, Samogo, Bozo et Mossi du Yatenga.
De 1948 à 1958 il fut chargé à l'Office du Niger de l'étude des problèmes sociaux et psychologiques posés par les immigrants installés sur les terres irriguées du delta central nigérien. Il rédigeait annuellement des rapports d'enquête destinés à l'Office, aussi bien d'ordre statistique, sociologique, démographique qu'ethnologique, par exemple sur l'emploi du temps des néo-paysans ou la détermination du taux de peuplement optimum. Durant ces dix années passées principalement à Ségou, il se fit connaître comme spécialiste des problèmes d'ethnologie appliquée aux problèmes d'agriculture tropicale, de main-d'œuvre, d'entreprise et de migration.
Mais il en profita aussi pour rassembler un matériel ethnologique considérable, qu'il exploita entre autres pour son doctorat d'Etat, présenté en Sorbonne sous la direction de Roger Bastide, avec pour thèse principale Sociétés d'initiation bambara : le Ndomo, le Koré, et pour thèse secondaire La dialectique du verbe chez les Bambara.
En 1960, D. Zahan fut nommé professeur à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l'Université de Strasbourg afin d'y représenter l'africanistique. Il y dirigea l'Institut d'Ethnologie tout en assurant un enseignement à Paris aux "Langues orientales". En 1969 il fut appelé à l'Université Paris V - Sorbonne et remplacé par Viviana Pâques. Il développa une activité internationale intense en Europe et en Amérique par sa participation à des colloques, par des collaborations à des ouvrages collectifs et par des enseignements dispensés en qualité de professeur visiteur.
Il est mort à Paris le 23 novembre 1991, terrassé en pleine activité par un cancer de la thyroïde, alors qu'il revenait à peine d'un séjour à l'Université de lowa, aux Etats-Unis, où il enseignait dans le cadre du Project for the advanced study of art and life in Africa, animé par le professeur A. F. Roberts, et qu'il s'apprêtait à faire cours comme professeur visiteur à l'Université roumaine de Kluj-Napoca.
Une approche de la mythologie dogon qui emprunte sa méthode à l'anthropologie structurale.