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William Syad est né en Somalie française en 1930 et a fait ses études en Arabie saoudite et à l'Université de Paris-Sorbonne. En tant que partisan de l'unité somalienne, Syad a passé une grande partie de sa vie en exil. Il a travaillé pour Radio Djibouti à compter de 1955-1960, mais s'est ensuite enfui en exil une fois encore. Lorsque la République de la Somalie a été formée, Syad est devenu chef du département du Tourisme et de la culture au ministère de l'Information à Mogadiscio. Elle a été suivie par une longue et éminente carrière dans la diplomatie somalienne.
Syad a publié quatre recueils de poésie, Khamsine (1959), Cantiques (1976), Harmoniques (1976) et Naufragés du destin (1978). Cet ensemble de travaux témoigne du caractère unique de racines française des Somalis Syad's. Il mélange dévotion à l'islam avec acceptation de toute influence occidentale dans la Corne de l'Afrique. Ses poèmes ont le parfum subtil du Cantique des Cantiques et le ton des poèmes de Tagore. Ce sont des fleurs naturelles d'une terre de poésie, d'une terre de nard et de l'encens: orchidées doux.
Syad ne se lance pas dans les sentiers battus de la poésie de l’amertume ou de l’attendrissement sans issue du romantisme. Il chante l’espoir parce qu’il chante l’Amour. Il est convaincu que même dans leurs derniers retranchements, à l’heure de l’ultime désespoir, les parties antagonistes comprendront leur nécessaire complémentarité.
Toutefois, l’Amour sous la plume du Somali Syad tient sa force et son originalité de la Pensée, que celle-ci soit divine, mystique ou qu’elle s’appelle simplement Raison. Les poèmes de Khamsine ne sont donc point des poèmes d’amusement, du marivaudage. Même quand ils peuvent l’être. Les poèmes de ce recueil sont avant tout très sérieux : chaque pièce est un miroir qui révèle l’Homme à lui-même dans sa grandeur, dans sa candeur, mais aussi dans sa noirceur démoniaque.