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Sous l'orage : d'une part, le poids du passé, l'autorité de la tradition, le prestige des anciens, d'autre part, l'appel de temps nouveaux, l'ouverture et les émois de la jeunesse : la profondeur millénaire de l'Afrique et les horizons stimulants dévoilés par d'autres formes de savoir, ce débat est celui des pères et des fils, et tel est l'orage subi par les peuples africains.
9782708702875
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Sous l'orage : d'une part, le poids du passé, l'autorité de la tradition, le prestige des anciens, d'autre part, l'appel de temps nouveaux, l'ouverture et les émois de la jeunesse : la profondeur millénaire de l'Afrique et les horizons stimulants dévoilés par d'autres formes de savoir, ce débat est celui des pères et des fils, et tel est l'orage subi par les peuples africains. Il est très remarquable en ce roman, si juste d'écriture, si mesuré de ton, de voir ce peuple - ici une famille et un village maliens - sortir de la tourmente sans sacrifices extrêmes : la parole sage a raison des passions, et le désordre de l'histoire finalement s'épuise face à l'ordre de la vie. La mort de Chaka est une action dramatique évoquant la fin tragique du plus grand conquérant noir que l'Afrique est connu.
Seyou Badian est né à Bamako (alors capitale de la colonie du Soudan français) le 10 avril 1928. Il fait des études de médecine à l’université de Montpellier en France, et il est l’auteur d’une thèse sur les traitements africains de la fièvre jaune. En 1956, il rentre au Mali et il est nommé médecin de circonscription. Proche du premier président malien Modibo Keïta, il écrit les paroles de l’hymne national du Mali, intitulé « Pour l’Afrique et pour toi, Mali ». Il est nommé ministre de la Coordination économique et financière en 1962 puis ministre du Développement. Lors du coup d’État de Moussa Traoré en 1968, il est déporté à Kidal puis s’exile à Dakar au Sénégal.
Il est l’auteur d’une oeuvre romanesque riche, qui questionne entre autres thèmes le choc de la tradition et de la modernité. En 1957, il publie son premier roman, intitulé Sous l’orage, chez Présence Africaine. En 1977, c’est la publication de Noces sacrées, puis en 2007, La Saison des pièges, deux ouvrages également édités chez Présence Africaine. Il meurt à Bamako le 28 décembre 2018.
La mort de shakka
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