Au lendemain des indépendances, les Africains assistent à la montée de nouvelles générations d'hommes ambitieux mais corrompus. Robert BILANGA, le principal protagoniste de ce récit en représente le "modèle"
Au lendemain des indépendances, les Africains assistent à la montée de nouvelles générations d'hommes ambitieux mais corrompus. Robert BILANGA, le principal protagoniste de ce récit en représente le "modèle"
Bernard Nanga est né en 1934 à Mbakomo, près de Yaoundé, au Cameroun. Il enseigna la philosophie à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l'Université de Yaoundé. Il est mort en 1985
Sous l'orage : d'une part, le poids du passé, l'autorité de la tradition, le prestige des anciens, d'autre part, l'appel de temps nouveaux, l'ouverture et les émois de la jeunesse : la profondeur millénaire de l'Afrique et les horizons stimulants dévoilés par d'autres formes de savoir, ce débat est celui des pères et des fils, et tel est l'orage subi par les peuples africains.
Le peuple d'un pays d'Afrique se tourne vers le pouvoir occulte des ancêtres pour se débarrasser de son dictateur en le transformant en âne. Exclu du monde des humains, le tyran est précipité dans l'univers des bêtes.
Le protagoniste essentiel de ce récit est un masque, le grand N'TOMO ; de son absence, de son rapt naît le drame. Ainsi sommes-nous invités, peut-être, à méditer les dimensions d'un autre drame où se jouerait la destinée, c'est-à-dire l'identité négro-africaine.
Son beau livre, Crépuscule des temps anciens, chronique plus que roman, qui couvre trois siècles de l'histoire du Bwamu, jusqu'aux débutes de la colonisation, répond à cette exigence. L'auteur y a mis toute sa conscience et tout son coeur, témoignant de cette ojectivité rare qui consiste, lorsqu'il s'agit de hommes, à se mettre sincèrement à l'écoute.
La présence du Christ en Afrique noire, l'ambiguïté de l'action missionnaire, le problème de l'universalité du message chrétien, ce sont là les questions graves auxquelles Mongo Béti s'affronte dans ce roman où la puissance de la vision et la création de figures romanesques inoubliables (tel le R.P. Drumont) sont à la mesure de l'exigence réaliste et de la verve critique.
Condamnés pour blasphème, pour avoir affiché du mépris envers la culture africaine et désacralisé l'oralité, les deux protagonistes doivent se rééduquer dans des hauts lieux de culture du continent. Il nous relatent ici ce que fut cette désaliénation dans ces sanctuaires du savoir.
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