Comptable exemplaire, Adama essuie les malversations d’un collègue et subit un licenciement. Le malheureux père de famille entame alors une course effrénée contre la misère, ennemi tenace qui le pourchasse et s’immisce insidieusement dans son quotidien. Pour survivre, il est balloté au gré de petits « boulots » précaires de la capitale burkinabè. Au cours de ce récit initiatique, le héros se heurte aux maux qui régissent sa société : trafics d’influence, cupidité, gabegie... Sur un rythme enjoué pétri d’ironie et d’humour, Adama ou la force des choses narre les tribulations quotidiennes d'un homme ordinaire aux prises avec les réalités de son époque.
Après des études supérieures en Anglais il s'oriente vers une formation d'interprète traducteur sanctionnée par une Maîtrise en linguistique à Paris. Il présente une thèse de doctorat en Littérature africaine en juin 1995 : « Nouveau roman et roman africain d'expression française. » Fonctionnaire au Ministère des Affaires Etrangères, il a été en poste au siège de l'OUA à Addis Abeba. En 2003, en raison de la crise en Côte d’Ivoire, la BAD s’est temporairement relocalisée à Tunis en Tunisie où il est en poste en ce moment.
Il était une fois - à Médina, dans un quartier moyennement bourgeois de la capitale - un homme qui avait su cristalliser sur lui tous les regards, toutes les amitiés, toutes les envies et toute la considération que confère la possession d'un château, de grandes terres, d'une femme ou d'une voiture de luxe, et cela grâce seulement à sa poubelle.
Le vieux Kokè reçoit un étranger qu'il accueille avec toute la courtoisie qu'exige l'usage. Qu'un homme dans la force de l'âge se déplace en cette période de travaux champêtres, voilà qui intrigue Kokè. Il voudrait bien savoir les raisons de cette présence pour le moins insolite, mais la bienscéance lui interdit de poser des questions précises. L'étranger en tire avantage pour maintenir son hôte dans le doute en se réfugiant derrières des formules sibyllines : " Si l'on voit un oiseau s'envoler de son refuge la nuit, c'est qu'il a touché à quelque chose - ou que quelque chose l'a touché. J'ai décidé d'ôter mes jambes de dessous mon ventre, de chasser l'air sous mes pieds... pour m'aérer un peu l'esprit... quand la bouche parle l'esprit fait le reste ". Il faudra toute l'amitié de Diamory, frère cadet de Kokè, pour arracher à Maso le secret de sa présence et dévoiler la histoire d'un homme issu d'un ménage polygame, victime de l'apathie de son père et exposé aux méchancetés de sa marâtre. L'amitié lui apportera l'apaisement tant attendu, mais il sait que " le plaisir du voyage est dans le retour "
Une nuit, sur le lac, une femme, ses enfants et son fidèle piroguier sont entraînés par les éléments déchaînés dans les eaux où séjournent les dieux : deux monstres marins qu'ils parviennent à vaincre. Les dieux sont morts, les puissances obscures démythifiées. Le jour se lève, splendide, sur un monde qui pleure ses dieux anciens.
Avec ce premier roman, Alain Rapon rend manifeste sa passion du récit, son désir d'échapper au tragique comme à la carte postale, et de briser la distance entre le vécu et l'écriture, en tentant de nous restituer le langage et le décor d'aujourd'hui.
Quelle fresque admirable ce roman dont le principal décor en est une forteresse, Kalaat, où vivent et meurent des personnages au coeur de granit, foisonnent d'autres, égrenant leurs souvenirs aux vents du désert. Métaphoriquement, elle signifie que tout se délite, même les sentiments les plus puissants. Autour de Kalaat, non loin de la table de Jugurtha, hyènes et chacals rôdent...
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