« Être française à plein temps quand on n’est pas blanche est une gageure exigeante : lundi, il faut râler parce que, quand même, c’est lundi ; mardi, il faut être la personnalité préférée des Français ; mercredi, il faut se désolidariser de l’Islam ; jeudi, il faut remporter un tournoi international ; vendredi, il faut décrocher un Prix Nobel… car à la moindre déconvenue on se fait immanquablement rappeler d’où l'on vient. » Pétillante et caustique, Jo Güstin nous livre, entre récit et essai libre, un roman choc sous la forme d’une lettre d’adieux à la France écrite à la pointe d’une plume impitoyable et corrosive. Elle ouvre la voie d’une littérature féministe et intersectionnelle africaine d’une grande finesse en racontant avec le ton piquant qui la caractérise des moments de vie de femmes racisées en France, entrecoupés de saillies dans la propre vie de sa narratrice.
Jo Güstin est une écrivaine, humoriste, parolière et scénariste panafricaine. Le fil conducteur de ses créations se résume dans le triptyque « décolonisation, intersectionnalité, libération ». Empêcheuse de tourner en rond, elle aborde des sujets sensibles tout en faisant « rire, rêver, réfléchir ». Après le tragicomique 9 Histoires lumineuses paru en 2017 chez Présence Africaine, Jo Güstin clôture seize années de vie en France avec Ah Sissi,il faut souffrir pour être française !, un brillant roman dans le roman, à la croisée de l’essai, de l’autobiographie et de la fiction.
Sabine Denoblecourt était une jeune femme blanche qu'un secret de famille avait condamnée à une haine implacable de l'homme noir. Mais un jour elle tomba éperdument amoureuse d'un jeune africain.
Pourquoi avez-vous fait ça ? pleurnicha l'enfant en prenant le chien mort dans ses bras. Pourquoi avez-vous fait ça ? Il ne voulait pas la manger ! Bien au contraire, il voulait m'aider à la reconstituer. C'était la personne qu'il aimait le plus au monde, c'était sa maîtresse, c'était ma mère. Cela fait deux jours qu'elle est morte, et lorsque nous avons trouvé son corps, à quelques kilomètres d'ici, il lui manquait un bras. Je ne sais par quel mystère il s'est retrouvé sur ce tas d'ordures, mais cela fait deux jours que Pipo et moi cherchons. Vous comprenez, l'âme de ma mère, de plus en plus impatiente, attend au-dessus du corps. Elle m'a accordé jusqu'à demain matin pour lui ramener le morceau manquant faute de quoi, elle s'en irait, emportant dans l'au-delà l'empreinte d'un corps incomplet.
À travers l'émouvante histoire de Maïmouna, ce sont deux mondes, deux façons de vivre, deux morales, deux visages de l'Afrique qu'Abdoulaye Sadji, romancier sensible et lucide, dévoile.
Quand l'historienne se frotte à la littérature, le résultat n'est pas sans surprise, Adame BA KONARE, dans ce nouvel emploi, sait nous surprendre d'heureuse façon. Elle nous livre un roman de forte originalité sur un registre où, certes, des écrivains avant elle, ont fait vivre et revivre, la société africaine « de l'intérieur ».
Six amis d'enfance se retrouvent après avoir pris des voies différentes. L'un d'eux, Basile, a émigré. Ceux qui sont restés au pays ne se voient plus que rarement, les uns et les autres n'étant plus du même milieu. ...
Un vieux paysan qui n'a jamais quitté son village natal, n'a plus aucun autre souhait que celui de voir la ville et mourir. Au terme de son séjour, il confie à ses hôtes citadins ce qui l'aura le plus frappé dans les centres urbains.
Élevée dans un milieu protestant par sa grand-mère maternelle, nourrie de références catholiques par sa mère, côtoyant la culture musulmane par son père, Anne-Leîla va découvrir dans le passage de l'enfance à l'adolescence, les richesses de ces cultures mais aussi de 1954 à 1964 leur confrontation brutale et sanguinaire dans la guerre d'Algérie.
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