La technique de Kéita Fodéba est de saisir les échos de faits historiques répertoriés, et de leur donner toute leur dimension dramatique et humaine, en les tirant de la banalité du fait divers, tel le massacre de « tirailleurs sénégalais » à Thiaroye-sur-mer (au Sénégal) sur l'ordre de leurs supérieurs, abattus par ceux pour lesquels ils s'étaient battus contre la nazisme (voir « Aube africaine » dans cette édition).
« Minuit » reste un texte de référence dans la littérature africaine engagée, car il est le seul écrit de la période coloniale à avoir fait l'objet d'une interdiction en Afrique Occidentale Française (A.O.F.)
Kéita Fodéba (1921-1969), écrivain, dramaturge, compositeur et homme politique guinéen, engagé dans la dénonciation de l'arbitraire colonial, mit au service de sa cause un style pédagogique et narratif qui, sous des formes anodines, avait la faculté de faire vivre aux autres les drames de l'Afrique coloniale, celle qu'il a vécue, en les leur exposant dans leur aspect le plus banalement humain.
Théophile OBENGA a écrit plusieurs ouvrages dans le domaine de l'histoire africaine, plus spécialement de la linguistique comparée, selon les perspectives ouvertes courageusement par Cheikh Anta Diop sur les sources pharaoniques des civilisations africaines ultérieures.
Ce recueil de poèmes est consacré à Amélia NENE, l'épouse du poète, disparue en 1996. On retrouve dans ce recueil le réseau d'obsessions du poète : la mer, la femme, la mort, le sentiment tragique de la vie.
Cet ouvrage déploie en une fresque polyphonique en vers libres les "interrogations" d'un intellectuel africain, confronté à sa mémoire. Les remparts dont il s'agit ici, protègent d'une mémoire possessive et exigeante. Mémoire plurielle aussi. Tout le livre est constitué d'un poème unique organisé en tableaux-partitions, articulé autour de grands moments.
Moi aussi j'ai mon credo de poche Mais n'allez pas le répéter aux vents bavards Et à la foule qui passe On vous rirait au nez Je crois Que le soleil est un ?uf de lumière Pondu par la nuit Que la prière retombe en pluie de fruits .
" Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n'est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l'audience comme la pénétrance d'une guêpe apocalyptique...
« Je suis un Métis culturel fier de conjuguer l'émotion arabo-berbère et la raison blanche » proclame ce Kabyle « senghorisé ». Derrière une allure discrète et racée, Pierre Amrouche porte en lui, à l'infini, une entaille féminine où se croisent et s'enlacent, des êtres à parenté cachée, toujours à l'écoute des intuitions, d'où qu'elles viennent, de toutes les longitudes et de toutes les latitudes
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