Panier
  • Rupture de stock
    Le néo-colonialisme

Le néo-colonialisme

ISBN: 9782708707948
9,10 €
TTC

Quantité
Rupture de stock

 

Livraison partout dans le monde

 

Port offert en Europe à partir de 30€

 

Retrait gratuit à Paris

 

Paiement sécurisé

« L’essence du néo-colonialisme, c’est que l’État qui y est assujetti est théoriquement indépendant, possède tous les insignes de la souveraineté sur le plan international. Mais en réalité, son économie, et par conséquent sa politique, sont manipulées de l’extérieur. » Dans cet ouvrage important, KWAME NKRUMAH analyse les rouages du capitalisme monopolistique international en Afrique et démontre que le néocolonialisme, insidieux et complexe, est encore plus dangereux que le vieux système colonial. La liberté politique sans la liberté économique ne signifie rien. La solution pour l’Afrique réside dans le socialisme et la création d’un gouvernement d’union panafricaine.

Kwame Nkrumah (21 septembre 1909 à Nkroful, Ghana - 27 avril 1972 à Bucarest, Roumanie)

Il fait ses études en Angleterre et aux États-Unis. En 1945, il participe à l'organisation du Congrès panafricain. Il retourne en Côte-de-l'Or en 1947 et devient secrétaire général du parti indépendantiste, l'UGCC (United Gold Coast Convention), qu'il quitte pour fonder un autre parti : la Convention People's Party (CPP).

Souhaitant l'indépendance, Nkrumah appelle au boycott et à la désobéissance civile, ce qui lui vaut d'être emprisonné par les autorités britanniques jusqu'en 1951.

Cette même année, les autorités britanniques organisent des élections législatives qui sont remportées par le CPP1. Nkrumah, libéré, est alors nommé Premier ministre et collabore étroitement avec les autorités britanniques. Se basant sur la politique d’« Africanisation de l’administration, de panafricanisme et d’anticommunisme », il décide de développer les infrastructures de son pays grâce aux excédents de l’Office de commercialisation du cacao. Ainsi, le domaine de l’éducation et celui de la santé enregistrent de véritables progrès.Après les élections législatives de 1956, le CPP remporte les trois quarts des sièges. Nkrumah, fort de son succès, oblige alors le Royaume-Uni à concéder l’indépendance, qui est proclamée le 6 mars 1957. La Côte-de-l'Or devient ainsi la première colonie à obtenir son indépendance après le Soudan (1956). Ils se marie fin 1957 avec Fathia Rizk, une copte égyptienne. Le jour même de l’indépendance, Nkrumah décide d’abandonner le nom colonial du pays au profit de l'actuel, en hommage à l'Empire du Ghana. Tout en demeurant dans le Commonwealth, le Ghana de Nkrumah devient, le 1er juillet 1960, une république.

Ami personnel du père du panafricanisme, le caribéen George Padmore, Nkrumah organise avec lui les 6e et 7e conférences panafricaines en 1953 à Kumasi et 1958 à Accra, qui est également la première conférence des États Indépendants d'Afrique5.

En plus de revendiquer l’indépendance immédiate de l’Afrique, il prône la formation d’une identité supranationale : les « États-Unis d’Afrique » qui permettrait au continent de devenir l’une des plus grandes forces du monde. Dans ce but, il s’engage en 1958, à poursuivre avec ses homologues africains, « une politique africaine commune ».

En 1958, il est le premier à apporter son soutien à la Guinée indépendante de Ahmed Sékou Touré, en lui accordant un prêt de dix millions de livres sterling. Il tente un premier pas vers une réalisation concrète du panafricanisme en formant le 1er mai 1959 une union avec la Guinée, rejoint le 24 décembre 1960 par le Mali. Mais si cette union n’est jamais dissoute, elle n’est que purement symbolique.

En mars 1963, il participe activement à la rédaction de la charte de l’Organisation de l’unité africaine, même si son idée de créer un gouvernement central africain n’est pas retenue.

L’indépendance du pays n’apporte pas de changement radical au système hérité de l’ancien colonisateur. Si, certes, les infrastructures connaissent un développement, comme la réalisation à Tema d’un grand port en eau profonde relié à la capitale par une autoroute, aucun projet d’industrialisation n’est clairement défini.

De plus, cette modernisation du pays entraîne une détérioration de la situation économique : le déficit public et celui de la balance des paiements s’accroissent et, bien qu’ayant adopté une économie d’inspiration libérale, les investissements étrangers sont quasi-nuls. Et, si jusque-là l’inflation est contenue, en revanche les salaires des planteurs de cacao ne font que régresser depuis 1954, accentuant ainsi la crise. Cet échec économique, imputé à Nkrumah, se transforme en crise politique

Déjà en 1959, Nkrumah restreint la démocratie en emprisonnant certains membres de l’opposition, ou bien en les forçant à l’exil, comme le chef de l’opposition unie Kofi Busia. Mais ce n’est qu’à partir d’octobre 1961, après une tournée de deux mois (juillet-août) dans les pays du bloc de l'Est, que Nkrumah oriente réellement le Ghana vers une dictature.

En effet, en septembre sont organisées des grèves qui, tout en revendiquant des hausses de salaires, manifestent également leur opposition au régime. Nkrumah les réprime impitoyablement, et décide d’arrêter les principaux leaders syndicalistes.

Puis, peu de temps après, il arrête tous les membres parlementaires de l’opposition et censure la presse.

Tandis que la répression sur la droite s’accentue et que les relations avec les pays occidentaux se dégradent1, Nkrumah rejoint, officieusement, le camp socialiste (bien que se déclarant non-aligné), en juillet 1962, en optant pour le marxisme lors de la XIe conférence du CPP. Sous la doctrine du « consciencisme » (ou « nkrumahisme »), une économie planifiée est mise en place, qui va être marquée par un gaspillage des ressources naturelles, un accroissement de la corruption9, une montée du chômage et la faillite économique du secteur agricole. Cette nouvelle politique économique entraîne une augmentation du coût de la vie de 48 % entre 1963 et 1966, ainsi que la désorganisation des marchés provoquant marché noir et ruptures de stocks.

Devant ce désastre économique, le climat intérieur se détériore ; Nkrumah échappe à deux tentatives d’assassinat en août 1962 et en janvier 1964 qui vont le plonger dans une véritable paranoïa. Ne croyant plus en personne, ne supportant plus aucune critique, Nkrumah se met à durcir son régime1, tandis qu’il promeut un véritable culte à sa personnalité6, se faisant appeler l’ « Osagyefo » (le « Rédempteur »).

En 1963, il restreint l’indépendance du pouvoir judiciaire16 et érige, le 26 janvier 1964, le monopartisme avec le CPP, instituant ainsi une dictature de parti unique. Puis la même année, se proclame président à vie.

Isolé à l’intérieur de son pays, il l’est également, de plus en plus, à l’extérieur. Son orientation socialiste lui vaut de se mettre à dos les pays occidentaux mais également certains dirigeants africains qui le soupçonnent, dans ses projets de panafricanisme, de vouloir propager le communisme en Afrique.

Le 24 février 1966, alors qu'il est en voyage en Chine, Nkrumah est renversé, sans aucune résistance, par un coup d’État militaire. Il se réfugie alors en Guinée, chez son ami Sékou Touré qui lui propose vainement la coprésidence du pays. Il fonde alors, dans son pays d’exil, une maison d’édition qui publie ses théories révolutionnaires et ses livres sur l’Unité africaine. Le 27 avril 1972, il décède dans un hôpital de Bucarest, de la suite d’un cancer de l’estomac. En décembre 2010, le président John Evans Atta Mills a inauguré la mise en production d'un nouveau champ pétrolifère offshore ; celui-ci permet au Ghana d'accéder au statut de pays exportateur de pétrole. Le navire de soutien logistique (FPSO) associé à ce champ a été rebaptisé le Kwame Nkrumah.

3 autres livres du même auteur

Autobiographie

9,10 €
Disponibilité: 934 En stock

L'Afrique doit s'unir

9,10 €
Disponibilité: 930 En stock

Le Consciencisme

1 Commentaire(s)
9,10 €
Disponibilité: 978 En stock

16 autres livres dans la même catégorie :

L'Afrique au miroir de l'UNESCO

19,30 €
Disponibilité: 997 En stock

Malraux et l’Afrique

18,00 €
Disponibilité: 997 En stock


L'Afrique doit s'unir

9,10 €
Disponibilité: 930 En stock

L'Afrique dans la philosophie

18,00 €
Disponibilité: 990 En stock

La Namibie dans la tourmente de l'indépendance

17,30 €
Disponibilité: 999 En stock

Après plus de cent ans de colonialisme, c'est maintenant que le plus dur commence pour cet immense pays, disposant de nombreux atouts à faire valoir et de nombreux défis à relever.

L'invention de l'Afrique

20,00 €
Disponibilité: 848 En stock

L'unité culturelle de l'Afrique noire

12,50 €
Disponibilité: 882 En stock

Autobiographie

9,10 €
Disponibilité: 934 En stock

Sénégal notre pirogue

20,30 €
Disponibilité: 986 En stock

Prix Robert Delavignette de l'Académie d'Outre-Mer 2007 

Sous ce titre, Roland Colin livre un récit très attendu par les historiens, relatant une aventure de forte intensité narrative : l histoire de l émancipation, « au soleil de la Liberté », au bout de quatre siècles de sujétion, de la plus ancienne des colonies de la France. C est là un apport de choix au grand débat sur le sens de la colonisation et de la décolonisation, dont les termes sont loin d être clos.

Tchad, la solution fédérale

15,90 €
Disponibilité: 998 En stock

Plus de 30 ans après son indépendance, la paix, condition indispensable au développement, est toujours introuvable au Tchad. Malgré tout, l'unité nationale n'est pas remise en cause. Pour restaurer cette paix, l'auteur préconise pour le Tchad une fédération de sept Etats, sur des critères historiques, économiques, sociaux et culturels

Combats pour l'histoire africaine
  • Rupture de stock

Combats pour l'histoire africaine

11,20 €
Disponibilité: Rupture de stock

Histoire générale de l'Afrique T1 -Méthodologie...

10,90 €
Disponibilité: 483 En stock

LES PÉPITES PRÉSENCE AFRICAINE

Aspects de la civilisation africaine

1 Commentaire(s)
7,20 €
Disponibilité: 286 En stock

Dans l'espace des traditions peule et bambara qu'il connaît de l'intérieur même, Amadou Hampaté Bâ se met à l'écoute de la personne, de la parole et de Dieu. Grâce à la sûreté de son savoir et à la simplicité sage de son approche, la lumière apportée sur ces notions essentielles ouvre l'accès aux fondements et au sens d'une civilisation.

Kènèdougou, au crépuscule de l'Afrique coloniale

28,40 €
Disponibilité: 990 En stock

Le Kènèdougou, « pays de la lumière », est le nom du royaume qui, dans les marches historiques de l'ancien empire du Mali, a mené le combat ultime contre l'armée coloniale française.

Pour une nouvelle histoire

11,50 €
Disponibilité: 963 En stock

Le griot m'a raconté...

18,00 €
Disponibilité: 964 En stock

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour améliorer votre expérience d'achat et pour réaliser des statistiques de visites.