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C'est Gaston Maspero qui a identifié une grande partie des momies royales égyptiennes trouvées dans la cachette de Deir el-Bahari, située dans la Vallée des Rois, en Haute-Egypte.
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9782708707061
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C'est Gaston Maspero qui a identifié une grande partie des momies royales égyptiennes trouvées dans la cachette de Deir el-Bahari, située dans la Vallée des Rois, en Haute-Egypte.
Voici l'important passage qu'il consacra à la momie de la reine Ahmès-Nefertari dans son fameux livre, Les momies royales de Deir el-Bahari : " On reconnut qu'elle était emmaillotée avec soin, mais le cadavre fut à peine exposé à l'air qu'il tomba littéralement en putréfaction et se mit à suinter un pus noirâtre d'une puanteur insupportable. On constata que C'était une femme d'âge mûr et de taille moyenne appartenant à la race blanche.
Les bandelettes ne portaient aucune trace d'écriture. C'était probablement la momie de Nofritari. Ce texte qui date de 1889 n'aurait peut-être pas attiré notre attention si, en 1904, c'est-à-dire quinze ans après Maspero, l'anthropologiste Ernest Chantre n'avait consacré à la momie de la même reine cet autre passage dans un livre portant sur les populations égyptiennes. " La momie de cette reine qui fut la femme d'Ahmosis, le libérateur, et la mère d'Aménôthès 1er était admirablement conservée,- la tête seule avait été dégagée de ses bandelettes.
Nofertari a été embaumée avec le plus grand soin, et il ne semble pas que l'on ait employé le bitume pour cette opération. Les traits de la physionomie sont peu altérés et montrent encore de la jeunesse. Elle paraît avoir environ trente-cinq ans. La peau de son visage noircie par le temps, ne peut donner aucune indication sur son teint primitif qui - au dire des égyptologues - devait être brun, puisqu'on lui attribue une origine éthiopienne.
". Ces deux passages qui s'opposent comme le jour et la nuit présentent, dans toute sa nudité, " l'affaire " Ahmès-Nefertari et soulèvent nombre de questions : Ahmès-Nefertari était-elle noire ou blanche ? Qui de Maspero ou de Chantre a examiné la vraie momie de la reine ? À la suite de quelles tribulations une momie presque détruite en 1885 a-t-elle pu être examinée de nouveau quinze ans plus tard ? A-t-on tenté de falsifier les faits et pour quelles raisons ? Le présent essai, mené comme enquête par la force des choses, tente d'apporter des réponses à ces interrogations qui, d'une manière générale, concernent l'ensemble des momies royales de l'Égypte pharaonique.
De nationalité sénégalaise, Aboubacry Moussa Lam est docteur d'Etat ès Lettres.
Il a reçu sa formation d'historien et d'égyptologue à l'Université de Dakar (aujourd'hui Université Cheikh Anta Diop) et à celle de Paris-Sorbonne (Paris IV). Disciple de Cheikh Anta Diop dont il fut l'assistant entre 1981 et 1986, il consacre l'essentiel de ses activités d'enseignement et de recherche aux relations entre l'Égypte ancienne et l'Afrique Noire