TEVOEDJRE Albert
Après la proclamation de l’indépendance de son pays en août 1960, Albert Tévoédjrè, ancien dirigeant de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France et co-fondateur du Mouvement africain de libération nationale, devient Secrétaire d’État à la Présidence de la République, Ministre de l’Information, poste qu’il occupe jusqu’à sa désignation comme Secrétaire général de l’UAM (Union africaine et malgache).
Après son départ de l’UAM en 1963, il donne des cours et dirige des séminaires de science politique à l’Institut africain de Genève et à l’Université de Georgetown de Washington DC. De 1964 à 1965, il est chargé de recherche à l’Université de Harvard (Cambridge, Massachusetts) où il publiera son étude «Pan Africanism in Action – an Account of the UAM» (1965).
* 1965 : entré au Bureau international du travail (BIT), comme expert en planification de la main-d’œuvre
* 1966 : nommé Coordonnateur régional pour l’Afrique le 1er mars 1966 à Addis-Abeba avant d’être promu Sous-Directeur général le 1er janvier 1969.
* 1974 : nommé le 9 décembre Directeur de l’Institut international d’études sociales avec rang de Directeur général adjoint du Bureau international du travail
* 1976-1978 : Professeur associé de science politique à l'Université Paris-Sorbonne
* 1977-1978 : "Herskowitz Visiting Professor of Political Science at Northwestern University, Evanston, Illinois, USA
* 1977-1979 : Professeur en mission à l'Université nationale de Côte d'Ivoire (Abidjan).
A partir du 1er janvier 1984, il se consacre à l’Association mondiale de prospective sociale (AMPS), créée en 1976 sous son impulsion à l’issue du Colloque mondial sur les implications sociales d'un nouvel ordre économique international.
* 1987, il crée le Centre panafricain de prospective sociale (CPPS), Institution de recherche, de formation et d’exécution de programmes en matière de développement socio-économique en Afrique. Ce Centre a abrité en 1989 la rencontre Afrique-Europe et le premier Forum de Porto-Novo sur les Droits de l’Homme, organisés par l’Association mondiale de prospective sociale, le Conseil de l’Europe et l’Organisation de l’unité africaine, à l’issue desquels la Déclaration de Porto-Novo pour un contrat de Solidarité a été adoptée. Le CPPS est à l’origine de l’Initiative humanitaire africaine pour porter secours dans le domaine médical et nutritionnel aux réfugiés, ceux de la région des Grands Lacs notamment.
Membre correspondant de l’Académie royale des sciences d’Outre-mer de Belgique, membre du Club de Rome et de nombreuses sociétés savantes à travers le monde, Albert Tévoédjrè a reçu plusieurs distinctions honorifiques dans l’ordre national de divers pays ainsi que la Médaille du Conseil de l’Europe, les Palmes Académiques Françaises et la Médaille Internationale Humanitaire. Il collabore activement au programme commun des Nations-Unies sur le VIH Sida (ONU SIDA), notamment en ce qui concerne les dimensions culturelles et socio-politiques de la pandémie du Sida.
Invité en qualité de personnalité à la Conférence des Forces Vives de la Nation du Bénin, il a été chargé d’en présenter le Rapport Général. Membre du Haut Conseil de la République.
* Avril 1991 à mars 1996 : Député à l’Assemblée nationale, Président de la Commission des Relations extérieures, de la Coopération au développement, de la Défense et de la Sécurité.
* 10 avril 1996 au 24 juin 1999, il a été Ministre du Plan, de la Restructuration Économique et de la promotion de l’Emploi ; assurant régulièrement l’intérim du Président de la République durant ses absences avec chaque fois délégation des pouvoirs de "Chef du Gouvernement"[3].
* 1er juillet 1999 : coordonnateur du Projet «Millénaire pour l’Afrique» qui fonctionne sous l’égide des Nations Unies à travers une Commission Indépendante. L’objectif de cette Commission Indépendante est d’engager une réflexion approfondie et de présenter des propositions significatives, originales et efficaces dans le but d’aider l’Afrique à s’emparer réellement des nouvelles chances qu’elle peut découvrir en elle-même ou que la Communauté internationale peut encore lui offrir à l’orée du Troisième Millénaire.
* de février 2003 à février 2005, il a exercé les fonctions de Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan pour assister les protagonistes de la crise en Côte d’Ivoire dans le cadre des stratégies de mise en application des Accords Kléber dits aussi de Linas-Marcoussis.
* décembre 2004 : démission de son mandat de médiation en Cote d'Ivoire[4]
* avril 2006 : mission à Genève[5]
* 2006 : Élections présidentielles soutien de Yayi Boni[6].
* juillet 2006 : premier Médiateur de la République du Bénin.http://www.tevoedjre.com/
Il ne s'agit pas évidemment d'une étude exhaustive de la situation politique et sociale en Afrique Noire. L'Afrique révoltée se veut une brève introduction à la connaissance d'un continent où la misère physique et le déséquilibre moral risquent d'entraîner bientôt une gigantesque lutte révolutionnaire.
Une analyse du système colonial français montre que certains principes demeurent fondamentalement acquis: la suprematie d'un pouvoir central à Paris et les velleites d'assimilation des Africains aux formes politiques et culturelles françaises.
L'enseignement, les services de santé, l'exploitation économique des territoires, toutes ces activités demeurent placées encore aujourd'hui sous l'hypothèque du Pacte colonial (1 medecin pour 35 000 habitants, 90% d'analphabètes). Mais la génération nouvelle n'entend pas glisser sur le terrain de la xénophobie.
Dans un manifeste au Rassemblement démocratique africain, les étudiants noirs en France et à Dakar se sont prononcés…
(Réimpression de l'édition de 1958)